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On dit souvent que le décès et les impôts sont les seules choses certaines dans la vie. De plus, dans la plupart des pays, dont le Canada, le décès ajoute souvent encore à l'impôt.

De nombreux pays lèvent un impôt sur l'héritage ou la succession, ou encore des droits successoraux. Le Canada ne le fait pas (la plupart des provinces imposent des frais d'homologation ou des «estate administration taxes», qui toutefois ne dépassent jamais 1,5 % de la valeur de la succession). Cepen-dant, notre système d'impôt sur le revenu prévoit certaines règles de «disposition répu-tée» qui font que les gains accumulés au moment du décès sont effectivement imposés.

Essentiellement, lorsque vous décédez, vous êtes réputé avoir vendu  toutes vos immo-bilisations (et certains autres biens comme un stock de terrains) pour un produit correspon-dant à leur juste valeur marchande (JVM), au moment qui précède immédiatement votre décès. Le coût du bien pour la personne qui l'acquiert ou en hérite par suite de votre décès sera égal à cette JVM.

En conséquence, si la JVM du bien est supé-rieure à son coût pour vous, vous réaliserez un gain en capital dont la moitié sera un gain en capital imposable à prendre en compte dans votre déclaration «finale» pour l'année de votre décès, ce qui entraînera un impôt à payer par votre succession. Si la JVM est inférieure au coût, vous aurez une perte en capital.

Si les pertes en capital dans votre déclaration finale sont supérieures aux gains en capital, la moitié de l'excédent est une perte en capital nette. Les pertes en capital nettes ne peuvent normalement être déduites que des gains en capital imposables. Cependant, dans l'année du décès et l'année précédente, elles sont portées en diminution des gains en capital imposables et de toutes les autres sources de revenus.

Si les biens sont légués à votre époux ou conjoint de fait (ou à une fiducie admissible en  sa faveur), ils sont réputés avoir été cédés à leur coût fiscal plutôt qu'à leur JVM. Consé-quemment, vous n'aurez ni gain ni perte ni impôt à payer sur la disposition réputée. Votre conjoint héritera du même coût fiscal des biens. On parle souvent ici de roulement au conjoint en franchise d'impôt.

Le fiduciaire, le liquidateur ou l'adminis-trateur de votre succession peut cependant faire le choix de ne pas se prévaloir du roulement, un bien à la fois. S'il fait ce choix, le bien est soumis à la règle de disposition réputée habituelle pour un produit à la JVM. Ce choix pourrait être utile dans l'une ou l'autre des situations suivantes :

•    Le bien comporte une perte accumulée, ce qui fera que la perte se matérialisera dans l'année du décès et pourra réduire l'impôt payable par ailleurs sur les gains en capital dans votre déclaration finale.

•    Le bien comporte un gain accumulé, mais le gain peut être neutralisé par d'autres pertes en capital dans la déclaration finale. Le conjoint (ou la fiducie en faveur du conjoint) hérite du bien à un coût majoré correspondant à la JVM.

•    Le bien comporte un gain accumulé qui peut être neutralisé par l'exonération des gains en capital, dont vous bénéficiez. Cette exonération permet la réalisation sans impôt d'un montant pouvant aller jusqu'à 800 000 $ (davantage après 2014) de gains en capital sur la disposition d'actions admissibles de petite entreprise et de certains biens agricoles ou de pêche admissibles. Le conjoint hérite du bien à un coût majoré correspondant à la JVM.

Enfin, si, dans sa première année d'imposi-tion, votre succession réalise des pertes en capital supérieures à ses gains en capital, les pertes excédentaires peuvent être reportées en en arrière sur votre dernière année d'imposi-tion et être utilisées dans votre déclaration finale. Ces pertes en capital peuvent être portées en diminution de tous gains en capital dans l'année du décès, y compris ceux décou-lant de l'application de la règle de disposition réputée à la JVM

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